deniscope

Pour en avoir discuté avec plusieurs personnes de mon entourage, on a tous sa propre définition d'anti-héros. Si j'avais à répondre à cette question, je dirais: Non.

Pour moi un anti-héros est avant tout un héros, qui ne respecte pas les codes que l'on attend d'un vrai héros, certes, mais un héros tout de même. Or là, l'auteur de cette lettre est tout ce qu'il y a de plus humain. Humain dans le sens de la normalité de l'Homme. On s'est tous posé, à différent degrés, ce genre de questions, qui suis-je? de quoi j'ai envie? ma nouvelle coupe de cheveux va-t-elle choquer? Le fait de l'écrire sur un papier n'est pas très banal (encore moins d'oublier le papier sous une moquette) mais cela correspond peut être à un exercice de style (ou à celui d'un psy).

Le papier original (qui existe vraiment, tout est vrai quoiqu'en dise Gregory House) contient les prénoms des femmes et des enfants dont il est question. Ce qui laisse peu d'ambiguïté sur l'identité de l'auteur. Mais comme ce blog tourne à plusieurs millions de page vue par jour et que ce qui est intéressant n'est pas franchement dans le "qui le vit" mais dans le "comment il le vit", j'ai préféré laisser l'anonymat à l'auteur.

Je ne sais pas si l'homme qui a écrit cette lettre s'est finalement installé avec sa maîtresse. Ce que je peux vous dire c'est qu'il a bel et bien quitté sa femme et ses enfants. Que la maison qu'il habitait a été vendue (bah oui sinon je n'aurais jamais trouvé la lettre) et que les fourmis n'entrent plus dans mon salon depuis que j'ai placé judicieusement un point de colle dans le trou qui leur servait de porte d'entrée.